jeudi 23 décembre 2010

C'est reparti !!!!

Et voilà, c'est reparti. Depuis hier, les inscriptions à l'UTMB 2011 sont ouvertes ! Déjà beaucoup d'agitation sur les forums de course à pieds, beaucoup de questions...
En ce qui me concerne aussi, je m'interroge. Ce n'est pas la distance, non. Pas le dénivelé, non plus. Ces deux paramètres ont été, sont et resteront de toute façon un mystère pour moi.
Non, c'est plutôt le sens. Oui, le sens de tout cela. La course est devenue, une passion réelle, un mode de vie, presque un art de vivre. Sans excès, juste pour être bien. Les longues heures passées cette année sur les routes et les chemins ont transformé quelque peu ma vision de la course à pied et l'ampleur de l'UTMB, sa médiatisation, sa popularité, me laissent un peu perplexe.
J'hésite donc.

dimanche 24 octobre 2010

Quelques retours pour un trail 5 étoiles...

C'est pas facile de raconter un trail qui, pour moi, aura duré plus de 18 heures.
Juste peut-être ce qui restera...
Il restera certainement ce départ à 4h00 du matin dans un froid glacial avec 550 autres coureurs, après une nuit plutôt courte, comme à chaque fois.


Il restera ces paysages somptueux qui ne m'ont jamais lassé. De nuit comme de jour, tout le parcours n'a été que du bonheur. Des parois abruptes et sauvages, des habitations abandonnées au pied des falaises, des villages nichés aux creux des vallées, des forêts chaleureuses le jour et austères la nuit.

Il restera un parcours, balisé de mains de maître, à la fois roulant dans ces parties planes (ou presque !!!) et tellement dur dans ces parties montantes ou descendantes.
Il restera le souvenir d'un accueil chaleureux à chaque ravitaillement par les bénévoles de la course.
Il restera un certain plaisir non dissimulé d'avoir bouclé en 18h38.

mercredi 20 octobre 2010

Temps de passage Endurance Trail

A deux semaines, tout juste (22/10), du départ de l'Endurance Trail des Templiers, je me décide à publier mes temps de passage estimés.
Cette fois, rien à voir avec la machine UTMB, pas de SMS d'alerte, des ravitos au compte-goutte, pas de possibilité d'avoir un sac à mi-parcours...du vrai, du dur !
La barrière horaire aux fesses tout le long, il va falloir batailler (étape, km cumulé, dénivelé positif cumulé, barrière horaire, heure de sortie de ravito) :

- Millau (km 0) : 04h00
- Le Rozier (km 23, d+ 846m, 8h00) : 07H47
- Saint Rome de Dolan (km 37.5, d+ 1983m, 11h10) : 11h00
- Veyrau (km 64, d+ 3463m, 17h10) : 16h30
- La Roque Sainte-Marguerite (km 80, d+ 3892m, 20h30) : 19h30
- Le Cade (km 97, d+ 4500m, 00h00) : 23h20
- Millau (km 108, d+ 4600m, 02h00) : 01h00

Soit environ 21h00.

Pour voir le parcours, c'est ici.

Pour suivre la course, c'est ici.

lundi 18 octobre 2010

Le détail de mes étapes sur lEndurance Trail 2010

Comme d'habitude, j'ai passé pas mal de temps à préparer mon parcours. 
Au fil des jours, la connaissance du parcours s'affine, se précise. Au début, on démarre avec un tableau avec un nombre de lignes important. Chaque ligne matérialisant une rupture de pente. Puis, on lit la carte, on la détaille...On frise l'indécence. On se donne des vitesses de montée, de descente. On fait des hypothèses sur les temps de pause aux différents ravitaillements. Puis on recommence, le lendemain.
On le complète alors. On moyenne, on espère, on parie. Puis on doute, alors on reprend. On recommence par itération successive. 
Tout cela pourquoi ? Juste pour s'approprier le tout. Juste pour essayer de maitriser...un peu, se rassurer, gommer les doutes.
Et puis un jour, voilà, on ne progresse plus. Toutes les étapes semblent stabilisées. On a beau chercher ce qu'on pourrait améliorer. Mais voilà. Rien. Plus rien. Les vitesses sont correctes. Les temps de pause sont serrés au plus juste. 
Le parcours est dans la tête. Un peu comme les skieurs, on le joue avec notre corps. Yeux fermés, on est capable de l'imaginer, de se projeter. Et celui-là va être un sacré morceau pour moi...
Pour ne pas perdre d'énergie à se rappeler et continuer à se rassurer, alors on se fait un petit papier que l'on place à portée de main, là juste à coté. Ce truc là devient aussi important que la 9ème barre énergétique qu'il ne faut surtout pas oublier.
 Consciencieusement, il sera recouvert d'un film protecteur pour qu'il survive à l'épreuve, à la pluie éventuelle, à la transpiration des doigts.
Voici le mien :


Pour le lire, simple :
  • Km cu : kilomètrage cumulé (pour savoir où on en est)
  • Petite horloge (pour savoir à quelle heure on doit arriver)
  • Panneau danger (pour la barrière horaire)
  • Symbole chrono (pour avoir le temps de course de l'étape)
  • Km de l'étape (pour savoir combien on va courir sur l'étape)
  • Escaliers (pour savoir le dénivelé, à peu près...)
  • Symbole couteau fourchette (pour les barres et la boisson énergétique)
  • Topo (pour savoir à quelle sauce on va être mangé coté terrain)
  • Dif (pour se souvenir de ce qui va être dur !)

vendredi 8 octobre 2010

Une sacrée course...

Tous les plans d'entrainement le préconisent; lors de la période qui précède l'affutage, tout est bon à prendre pour augmenter le volume d'entrainement.
C'est donc sans hésitation que j'ai participé à cette épreuve sur Lyon l'après-midi du deux octobre, alors que j'avais déjà fait une belle séance de pente le matin. Surtout que pour une fois, nous faisions cette course en famille avec mon épouse favorite !
Avec beaucoup d'anticipation, nous avons mangé assez tôt pour ne pas être perturbé. A 13h50, nous arrivons dans le sas de départ. Je ne comprenais rien, il y avait des gens partout, dans tous les sens.Difficile dans ces conditions de comprendre si nous allions démarrer vers le sud (Gerland) ou le nord (Jean Macé).

Un départ peu conventionnel
14h00, le départ est donné ! C'est vers le nord que nous filons. Raph était à bloc, prête à en découdre apparemment. Pour ma part, la séance du matin ne m'avait vraisemblablement pas trop entamé.
Quelle ambiance ! Des drapeaux partout, des autocollants sur tous les t-shirts, des gens qui hurlaient sur notre passage...Des coureurs qui jouaient même de la musique.

Une course toute en musique
Une voiture suivait même un coureur, armé d'un haut-parleur, qui n'en finissait pas de hurler des slogans.
Le marathon de Paris pouvait toujours s'accrocher. Quelle ambiance ! Quelle ambiance ! Il arrive pas à la cheville de cette course.

Voiture suiveuse au milieu des coureurs
Arrivé sur Guillotière,  Raph était tellement bien, qu'elle me proposait même de faire une petite pause dans les quelques boutiques de pompes qui nous tendaient les bras. Hors de question ! Et le chrono alors ! Rien à faire, l'objectif du jour était de passer sous les deux heures.

De drôles de dossard !
C'est d'ailleurs à 15h54 que nous passons l'arrivée à Bellecour. Heureux d'avoir géré toute la distance sans trop de difficulté. L'animateur de la course nous annonce dans son hygiaphone, que nous avons été plus de 40000 sur cette course aujourd'hui ! Avec Raph, nous prenons quelques minutes pour regarder les autres arriver. C'était sûr, on devait être bien placé, on était pas les derniers !

Derrière l'arrivée, on était pas les derniers !
Et voilà, 4 heures d'effort dans la journée. Si ça c'est pas de l'entrainement croisé ....