samedi 20 mars 2010

Le marathon des sables 2007














Lors de mes séances de préparation, lorsque les images du quotidien disparaissent un peu, d'autres traversent mon esprit. Certaines passent rapidement, d'autres s'installent, comme celles du marathon des sables. Tant de souvenirs, tant de spectacles, tant d'émotions, tant d'effort...

Nous avons couru tous les jours 30 à 40 km, avec cerise sur le gâteau, une journée à 72 km. Je ne croyais pas cela possible. Surtout chargé avec un sac de 10kg et 1,5 litre d'eau.

Chaque jour est une répétition minutieuse d'un protocole bien rodé. Se lever à 5h00, déjeuner, préparer son sac, mettre les pansements en prévision des ampoules, récupérer sa ration d'eau, et se présenter sur la ligne de départ avec quelques 800 autres gars comme toi.

6, 7, 8 heures de courses sous un soleil de plomb, sur des terrains de toutes sortes.














Puis repos, avant de manger ton maigre repas de midi vers 16h00. Tu profites alors des 2 à 3 heures que tu as devant toi pour envoyer quelques mails, lire ton courrier, soigner tes ampoules, te reposer, échanger avec tes colocataires de tente.















Nous partagions ce gite rudimentaire avec une bande de gars aux CV longs comme ça question course à pieds. Sans retenue, ils nous ont soutenu, sans retenue ils nous ont prodigué quelques conseils importants sur ce type de course. Et c'est sans retenue que nous leur avons prêté nos tongues, luxe de 140 gr, pour celui qui cherche la performance, mais pratique pour celui qui veut faire quelques pas dans le désert sans se blesser.

Pour ma part, je faisais souvent quelques pas dans le désert avant le repas du soir, pour m'éloigner du camp et profiter pleinement du désert. Le silence devient alors impressionnant. Ce silence qui te permet de te retrouver enfin avec toi-même, de prendre conscience qu'un monde est autour de toi, de prendre conscience que la vie n'est peut-être pas que sollicitations, agitations...et course à pieds. Alors tu t'assois et tu profites. Tu fermes les yeux. Le temps s'arrête. Tu lâches tes émotions juste pour chercher l'harmonie avec ce qui t'entoure, caler ta respiration sur cet environnement minéral, raisonner à la même fréquence. Soudain, tu es à la fois dedans et dehors. Le corps disparait. Le bien-être t'envahit. C'est ça le désert.















Puis tu manges vers 18h00, pour te coucher tôt, très tôt car demain tu cours plusieurs heures. Et la nuit ne sera pas de tout repos. Non malheureusement, tant d'heures de course par jour, les vents de nuit du désert, le sable qui s'infiltre dans ton duvet, les muscles qui te chauffent, les angoissent de l'étape du lendemain. Bref, ne compte pas trop sur ta nuit pour récupérer. Tu dormiras plus tard !














Au bout de quelques jours, tu passes l'arrivée. Sans trop y croire, tu viens de mettre le pied dans la cour des marathoniens des sables.

mercredi 17 mars 2010

La vie en période de récupération

Depuis lundi, c'est récupération pour quelques jours...
Quel plaisir de partir le matin sans avoir à préparer ses affaires de course ! Quel plaisir de prendre le temps de manger avec ses potos le midi ! Quel plaisir de ne pas speeder sans cesse pour que tout cela passe un peu inaperçu ! Quel plaisir de prendre le temps d'être tranquillement avec les siens le soir ! Quel plaisir de perdre le contrôle !
D'ailleurs, comme on avait cinq minutes avec Raph, on en a profité pour acheter not' nouvelle maison..enfin presque.

Retours sur le trail des Cabornis

Oh, qu'elle était dure cette course ! 40 bornes de montées et descentes incessantes. Le plat, ou même le faux plat, juste histoire de se refaire un peu, ça n'existe pas sur les "Cabornis".
Mon objectif sur cette course : tenir mes objectifs ! Ben oui, c'est un peu bizarre, mais souvent, l'ambiance "course" change la donne. Les autres te doublent, les minutes et les heures passent, ta fierté est malmenée, et voilà, toutes les belles résolutions s'envolent...Tu pousses les chevaux, tu allonges le pas, tu libères ta foulée, et tu recolles. Et tes rêves de sagesse s'envolent !
Mais non, il fallait tenir bon. Ne pas courir après le chrono, ne pas courir après le gars de devant, ne pas s'emballer à la moindre relance, ...Et surtout, toujours se rappeler le maître Jean-Marc : "Si tu peux partir dernier, et rester dedans tout le long, tu as de fortes chance de pouvoir finir l'UTMB".
C'est chose faite. Bon ok, le chrono a quelque peu dégringolé (5h25), mais le résultat est là. Une fatigue certaine depuis quelques jours, mais peu voire pas de courbatures, pas de tendons douloureux, pas de muscles endoloris...Et l'envie de remettre ça. Bref, objectif atteint.
Maintenant repos.

jeudi 11 mars 2010

Enfin, la fin du premier cycle

Depuis 12 semaines maintenant, je suis mon plan de préparation avec assiduité... Et enfin, je suis arrivé au bout ! Il était temps. La fatigue commençait à se faire sentir. Quelques alertes m'indiquaient que mon seuil d'épuisement physique n'était pas loin : des nuits de plus en plus courtes, un stress perfectible, des micro-tendinites aux chevilles...et surtout, une certaine lassitude des heures passées sur la route.
Dimanche, c'est les Cabornis, mon premier trail de l'année. A la clef, 40 km/2000m de dénivelé. Un parcours que je connais déjà. D'où vient ce terme "Cabornis" ? Allez voir ici.
Une course de mise en jambes pour moi, en ambiance compet, histoire de tester le matériel, faire un point sur mon état réel et commencer à bosser sérieusement la stratégie de course.
Ensuite, c'est 15 jours de récupération (régénération comme disent les connaisseurs). Puis reprise du cycle suivant de 12 semaines.

lundi 1 mars 2010

Lyon, coté marches

Vous connaissez le "Lyon Urban Trail" ?
Une idée un peu folle mais vraiment sympa pour parcourir Lyon, une ville qui recèle quantité de mystères : deux itinéraires de 40 et 22 km qui se promènent au cœur de la ville en parcourant les deux collines lyonnaises.
J'aime ces parcours car ils associent découverte de la ville, dénivelé, rencontre ...Et je choisis souvent le 22 km, que je modifie à volonté, lorsque la logistique coince un peu (voiture, horaires, etc.). Je garde le 40 pour les grands jours !
Dimanche matin, départ vers 8h30, direction Bissardon. La météo était clémente. La température de 12° laissait présager quelques gouttes sur le front.
Après une semaine de ski, je sentais mes jambes un peu lourdes et je démarre toujours ce type de séance tranquille. Je sais que la première heure est difficile, les montées et les descentes s'enchainent sur les pentes Est de la Croix-Rousse. Donc mollo, histoire de mettre la machine en route doucement.
Premières descentes sur les quais, premières remontées. A chaque fois par des rampes d'escalier qui dévalent la Croix-Rousse vraiment impressionnantes !
Dans ce type d'exercice, je surveille toujours le cardio, qui flirte allègrement avec les 135 p/min dans les descentes et qui dépasse facilement les 170 p/min dans les montées sur allure dynamique. Dans la mesure du possible, j'installe le rythme de montée sur ma fréquence d'endurance active, aux environs de 166 p/min. Au besoin, je marche.
Vers 9h15, je traverse la place des Terreaux, assez déserte à cette heure. Tout comme d'ailleurs les traboules, que j'ai prises sans touristes pour une fois.
Remontée par le tunnel de l'ancienne Ficelle. Cette partie est plutôt bizarre. Ce long tunnel qui monte directement dans la pente vers la place de la Croix-Rousse, dans lequel les bagnoles accélèrent comme des enragées ! Surement par peur de ne pas arriver en haut. Des trailers habitués à leur environnement "nature" nous prendraient pour des dingues si ils voyaient nos conditions urbaines d'entrainement !
Bascule sur les pentes Sud-Ouest de la Croix-Rousse et montée sur Fourvière. Alors là, c'est vraiment dur ! Des marches à ne plus en finir. 700 à 800 je pense, s'enchainent, avec des variations d'angles casse-pattes. Descente de la Sara, pente bien connue des lyonnais. On y pratique le Vtt et parfois le ski, lorsque les conditions d'enneigement le permettent.
Petit tour par la meringue (petit nom que ous avons donné à la Basilique), descente sur le vieux Lyon, remontée, bref, les escaliers s'enchaînent et le dénivelé aussi.
1h45 de course, il est temps de rentrer. Au retour, je croise un gars que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. On fait le retour ensemble. Je m'étonne de le voir sans eau. En ce qui me concerne, apprendre à boire en courant fait partie de l'entrainement. Toutes les 20 min, tel un métronome, 3 gorgées !
Après 2h25 de course, j'arrive chez moi. Comme à chaque fois, content d'avoir fait cette balade dans Lyon.
A titre d'expérience, je me suis pesé au départ avec dans l'idée de reprendre mon poids à l'arrivée, pour commencer mes premières estimations de perte d'eau moyenne par heure. Résultat 65,6 kg tout compris (habillé + réserve d'eau) au départ, 64 kg à l'arrivée ! Bizarre, j'aurai perdu 1,6 kg en 2h25. A confirmer, cela m'étonne un peu.
La prochaine fois, je prendrai des photos.