jeudi 23 décembre 2010

C'est reparti !!!!

Et voilà, c'est reparti. Depuis hier, les inscriptions à l'UTMB 2011 sont ouvertes ! Déjà beaucoup d'agitation sur les forums de course à pieds, beaucoup de questions...
En ce qui me concerne aussi, je m'interroge. Ce n'est pas la distance, non. Pas le dénivelé, non plus. Ces deux paramètres ont été, sont et resteront de toute façon un mystère pour moi.
Non, c'est plutôt le sens. Oui, le sens de tout cela. La course est devenue, une passion réelle, un mode de vie, presque un art de vivre. Sans excès, juste pour être bien. Les longues heures passées cette année sur les routes et les chemins ont transformé quelque peu ma vision de la course à pied et l'ampleur de l'UTMB, sa médiatisation, sa popularité, me laissent un peu perplexe.
J'hésite donc.

dimanche 24 octobre 2010

Quelques retours pour un trail 5 étoiles...

C'est pas facile de raconter un trail qui, pour moi, aura duré plus de 18 heures.
Juste peut-être ce qui restera...
Il restera certainement ce départ à 4h00 du matin dans un froid glacial avec 550 autres coureurs, après une nuit plutôt courte, comme à chaque fois.


Il restera ces paysages somptueux qui ne m'ont jamais lassé. De nuit comme de jour, tout le parcours n'a été que du bonheur. Des parois abruptes et sauvages, des habitations abandonnées au pied des falaises, des villages nichés aux creux des vallées, des forêts chaleureuses le jour et austères la nuit.

Il restera un parcours, balisé de mains de maître, à la fois roulant dans ces parties planes (ou presque !!!) et tellement dur dans ces parties montantes ou descendantes.
Il restera le souvenir d'un accueil chaleureux à chaque ravitaillement par les bénévoles de la course.
Il restera un certain plaisir non dissimulé d'avoir bouclé en 18h38.

mercredi 20 octobre 2010

Temps de passage Endurance Trail

A deux semaines, tout juste (22/10), du départ de l'Endurance Trail des Templiers, je me décide à publier mes temps de passage estimés.
Cette fois, rien à voir avec la machine UTMB, pas de SMS d'alerte, des ravitos au compte-goutte, pas de possibilité d'avoir un sac à mi-parcours...du vrai, du dur !
La barrière horaire aux fesses tout le long, il va falloir batailler (étape, km cumulé, dénivelé positif cumulé, barrière horaire, heure de sortie de ravito) :

- Millau (km 0) : 04h00
- Le Rozier (km 23, d+ 846m, 8h00) : 07H47
- Saint Rome de Dolan (km 37.5, d+ 1983m, 11h10) : 11h00
- Veyrau (km 64, d+ 3463m, 17h10) : 16h30
- La Roque Sainte-Marguerite (km 80, d+ 3892m, 20h30) : 19h30
- Le Cade (km 97, d+ 4500m, 00h00) : 23h20
- Millau (km 108, d+ 4600m, 02h00) : 01h00

Soit environ 21h00.

Pour voir le parcours, c'est ici.

Pour suivre la course, c'est ici.

lundi 18 octobre 2010

Le détail de mes étapes sur lEndurance Trail 2010

Comme d'habitude, j'ai passé pas mal de temps à préparer mon parcours. 
Au fil des jours, la connaissance du parcours s'affine, se précise. Au début, on démarre avec un tableau avec un nombre de lignes important. Chaque ligne matérialisant une rupture de pente. Puis, on lit la carte, on la détaille...On frise l'indécence. On se donne des vitesses de montée, de descente. On fait des hypothèses sur les temps de pause aux différents ravitaillements. Puis on recommence, le lendemain.
On le complète alors. On moyenne, on espère, on parie. Puis on doute, alors on reprend. On recommence par itération successive. 
Tout cela pourquoi ? Juste pour s'approprier le tout. Juste pour essayer de maitriser...un peu, se rassurer, gommer les doutes.
Et puis un jour, voilà, on ne progresse plus. Toutes les étapes semblent stabilisées. On a beau chercher ce qu'on pourrait améliorer. Mais voilà. Rien. Plus rien. Les vitesses sont correctes. Les temps de pause sont serrés au plus juste. 
Le parcours est dans la tête. Un peu comme les skieurs, on le joue avec notre corps. Yeux fermés, on est capable de l'imaginer, de se projeter. Et celui-là va être un sacré morceau pour moi...
Pour ne pas perdre d'énergie à se rappeler et continuer à se rassurer, alors on se fait un petit papier que l'on place à portée de main, là juste à coté. Ce truc là devient aussi important que la 9ème barre énergétique qu'il ne faut surtout pas oublier.
 Consciencieusement, il sera recouvert d'un film protecteur pour qu'il survive à l'épreuve, à la pluie éventuelle, à la transpiration des doigts.
Voici le mien :


Pour le lire, simple :
  • Km cu : kilomètrage cumulé (pour savoir où on en est)
  • Petite horloge (pour savoir à quelle heure on doit arriver)
  • Panneau danger (pour la barrière horaire)
  • Symbole chrono (pour avoir le temps de course de l'étape)
  • Km de l'étape (pour savoir combien on va courir sur l'étape)
  • Escaliers (pour savoir le dénivelé, à peu près...)
  • Symbole couteau fourchette (pour les barres et la boisson énergétique)
  • Topo (pour savoir à quelle sauce on va être mangé coté terrain)
  • Dif (pour se souvenir de ce qui va être dur !)

vendredi 8 octobre 2010

Une sacrée course...

Tous les plans d'entrainement le préconisent; lors de la période qui précède l'affutage, tout est bon à prendre pour augmenter le volume d'entrainement.
C'est donc sans hésitation que j'ai participé à cette épreuve sur Lyon l'après-midi du deux octobre, alors que j'avais déjà fait une belle séance de pente le matin. Surtout que pour une fois, nous faisions cette course en famille avec mon épouse favorite !
Avec beaucoup d'anticipation, nous avons mangé assez tôt pour ne pas être perturbé. A 13h50, nous arrivons dans le sas de départ. Je ne comprenais rien, il y avait des gens partout, dans tous les sens.Difficile dans ces conditions de comprendre si nous allions démarrer vers le sud (Gerland) ou le nord (Jean Macé).

Un départ peu conventionnel
14h00, le départ est donné ! C'est vers le nord que nous filons. Raph était à bloc, prête à en découdre apparemment. Pour ma part, la séance du matin ne m'avait vraisemblablement pas trop entamé.
Quelle ambiance ! Des drapeaux partout, des autocollants sur tous les t-shirts, des gens qui hurlaient sur notre passage...Des coureurs qui jouaient même de la musique.

Une course toute en musique
Une voiture suivait même un coureur, armé d'un haut-parleur, qui n'en finissait pas de hurler des slogans.
Le marathon de Paris pouvait toujours s'accrocher. Quelle ambiance ! Quelle ambiance ! Il arrive pas à la cheville de cette course.

Voiture suiveuse au milieu des coureurs
Arrivé sur Guillotière,  Raph était tellement bien, qu'elle me proposait même de faire une petite pause dans les quelques boutiques de pompes qui nous tendaient les bras. Hors de question ! Et le chrono alors ! Rien à faire, l'objectif du jour était de passer sous les deux heures.

De drôles de dossard !
C'est d'ailleurs à 15h54 que nous passons l'arrivée à Bellecour. Heureux d'avoir géré toute la distance sans trop de difficulté. L'animateur de la course nous annonce dans son hygiaphone, que nous avons été plus de 40000 sur cette course aujourd'hui ! Avec Raph, nous prenons quelques minutes pour regarder les autres arriver. C'était sûr, on devait être bien placé, on était pas les derniers !

Derrière l'arrivée, on était pas les derniers !
Et voilà, 4 heures d'effort dans la journée. Si ça c'est pas de l'entrainement croisé ....

jeudi 30 septembre 2010

Fatigue....

Cette fois, je suis fatigué...J'ai pris conscience aujourd'hui que je cours depuis 9 mois, avec quelques creux, c'est vrai, mais quand-même. A raison de 5 entrainements par semaine, répartis en deux blocs de trois et deux séances. Pratiquement 10h de course par semaine, ça devient un peu lourd...
Tous les jours, ou presque, préparer son sac le matin, se changer le midi, courir, se doucher, aller manger, ...J'en ai marre de me changer, marre de me doucher, marre de courir après le temps, marre de ne pas prendre de temps.
Encore quelques jours, et c'est fini.
Heureusement, les résultats sont là. Le cardio est à la baisse, le poids aussi. Les sensations sont toujours au top et le plaisir de courir est toujours présent.
Juste de la fatigue.

samedi 25 septembre 2010

Jour de grève, pas chomé...

A quatre semaines de l'Endurance Trail de Millau, je me décide à faire quelques kilomètres pour aller taquiner les chemins de montagne. Je profite pour cela, avec un peu de culpabilité d'ailleurs, de ce jour de grève contre le projet de réforme des retraites que nous propose notre cher gouvernement. Je décide de retourner sur les traces du "Nivolet-Revard". Course qui m'avait laissé un peu dubitatif quant à ma gestion de l'effort sur 40 bornes.

10h30, l'heure du départ
Arrivé sur zone vers 10h30, je savais que je prenais quelques risques sur l'horaire. Je devais être de retour sur Lyon à 17h30 au plus tard...Malgré, l'optimisme de Raph, 35 à 40 bornes, plus de 2000m de dénivelé, un parcours déjà réalisé mais peu connu, plus 1h30 de trajet de retour...Tout cela sentait le roussi !
Je décide de prendre le départ de Mery au pied du Cire. 
Directement dans la pente, sans échauffement préalable, j'attaque le chemin qui mène à Valpassant. Je me sens un lourd. Mais j'attaque cette journée avec une motivation à bloc. Arrivé à Valpassant, je continue par le chemin direct jusqu'au Cire. Je court-circuite donc quelque peu le parcours du "Nivolet-Revard".
Arrivé au Cire vers 12h00, une brise bien installée me fait presque regretter de ne pas avoir de voile...Je prends quelques minutes pour contempler sa majesté le Mont Blanc.

Le Mont Blanc
 Je reconnais le chemin roulant qui mène à la Croix du Nivolet. Enfin, je cours, je cours bien même. J'ai comme l'impression d'avoir beaucoup mieux encaissé le premier gros dénivelé que la première fois. "Ne t'envole pas trop garçon, attend un peu d'être sorti de la Croix du Nivolet, pour savoir...". Je contourne la parois de la Croix puis remonte par cette cheminée.


Arrivé au sommet, pause. Boire, manger un peu, prendre ses marques.
Je repars et longe la crête entre la Croix du Nivolet et le Cire dans le sens inverse. Je cours, Je cours toujours, même quand ça monte. C'est bon signe tout ça. Je redescends sur la Feclaz. A l'abri du vent, le soleil dans le dos, je commence à avoir sérieusement chaud. Je m'hydrate souvent.
Arrivé à la Feclaz, je suis impatient de voir ma forme. Au printemps, j'avais eu une sérieuse baisse de moral à cet endroit. La forme n'était pas là. Aujourd'hui, c'était très différent. Pourquoi ? Je ne sais pas...Les heures d'entrainement peut-être, surement...Jusqu'au Revard, j'ai couru, accélérant dans les descentes, pas trop, trottinant dans les montées, sans arrêt. Je me suis même payé le luxe de rechercher en permanence la bonne foulée, la bonne posture, le bon relâchement.

Art contemporain au naturel
Arrivé au Revard, j'en ai toujours sous le pied. Heureusement d'ailleurs. J'étais à la bourre. J'aurais du mal à être de retour à Méry pour 16h00 ! Plus de choix, j'avais la barrière aux fesses.
Feu, je change de rythme. Je m'envoie la descente à bonne vitesse. Puis la longue traversée pour faire le retour jusqu'à Valpassant. Là, je dévale la pente. Les genoux commencent à se faire sentir. Je maintiens ma concentration. Il étais hors de question que je laisse mes chevilles partir de nouveau. Je croise quelques randonneurs qui ont dû me prendre pour un furieux. J'en oublie de boire.
J'arrive à la voiture à 16h15 après 5h45 de course, en eau. Je me jette dans des fringues sèches puis j'enquille le chemin de retour. J'arrive sur Meyzieu vers 17h10. Ouf ! A l'heure et content de cette journée un peu folle...
J'espère juste que tous les grévistes n'ont pas tous fait comme moi...

mercredi 15 septembre 2010

Estimation du temps de course

Dans le très sympathique "Guide Entrainement de l'Ultra", j'ai trouvé un moyen pour estimer rapidement son temps sur un ultra. Le principe est simple. Il suffit de calculer son temps total pour parcourir le kilométrage total en s'appuyant sur un temps moyen observé et d'additionner le temps nécessaire pour parcourir le dénivelé en fonction de sa vitesse ascensionnelle moyenne.
En ce qui me concerne, j'obtiens pour l"Endurance Trail" un temps de course de 20h30 environ (111 km à 8,82 km/h observé sur le 100km de Millau, soit 12h34, + 4600m à 600m/h, soit environ 8h) !
Reste à confirmer...

samedi 4 septembre 2010

Un nouvel objectif, mais sous conditions

Cette semaine, sans trop attendre, je me suis inscrit à l'Endurance Trail, un trail de 110 km pour 4600m de dénivelé qui se déroulera le 22 octobre. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Un peu perdu depuis le début de la semaine, et surtout frustré par cet UTMB raté,  je cherchais une solution de remplacement.
C'est par la liste des courses qualificatives pour l'UTMB 2011, que je suis tombé par hasard sur ce trail. Un coup de fil à mon coach favori. Et me voila inscrit. Apparemment, je n'étais pas le seul déçu de l'UTMB à avoir eu eu cet idée. Le site de l'organisation annonce un afflux de 90 coureurs inscrits en début de semaine !
Oui mais voila, redémarrer la machine, se reconstruire un objectif, retravailler un nouveau plan d'entrainement de 6 semaines, reprendre le rythme des entrainements...Tout simplement se remotiver. Pas facile. D'autant que mes tendinites aux genoux ne se décident pas à se calmer.
C'est la visite chez l'ostéo de jeudi qui m'a fait prendre le virage. C'est surtout cette séance qui m'a décidé à faire un break franc de 5 jours, physiquement et mentalement. Marquer ce point d'arrêt pour lâcher une histoire et en reprendre une. "C'est n'importe quoi Christophe, vous avez une tendinite violente à la patte d'oie du genou droit, une autre moins marquée à la patte d'oie du genou gauche, le ligament latéral du genou droit douloureux, et l'entorse de la cheville a laissé des séquelles...".
Priorité donc à un retour à la normale impérative.
"On va reprendre tout depuis le début :
  - S'hydrater, au moins 2 litres d'eau par jour entre les repas (pour ça pas de problème).
  -S'étirer (au moins 1h30 à 2h00 par semaine) compte-tenu du nombre d'heures de course (ça c'est pas bon du tout) hebdomadaire.
  - Ne pas solliciter l'inflammation...L'inflammation appelle l'inflammation !"
Bien M'sieur, j'ai compris la leçon.
Pour l'instant, c'est manipulation, glace au moins 2 à 3 fois par jour pendant 20mn.
Et surtout, enfin je me décide à faire cette pause de quelques jours.
Depuis ce matin, de nouvelles sensations apparaissent, l'envie revient, la motivation se montre, timide...Laissons tout cela revenir.
Seules conditions pour ce nouvel objectif de l'année.

mercredi 1 septembre 2010

Mon premier UTMB...de 21 km !

Vendredi 18h30, le départ de l'UTMB 2010 est lancé à Chamonix. Malgré la pluie qui tombe par intermittence, une ambiance de folie accompagne ce départ. Les gens qui crient, les gamins qui veulent vous toucher les mains, la sono qui hurle...J'ai mis plus de 7 min à pouvoir courir tellement la foule compresse le flot de coureurs. Sur 42 heures prévues, pas d'inquiétude.
Je profite de ce bain de foule pour faire le plein de sensations positives. Tel l'écureuil moyen, je stocke en prévision de périodes beaucoup moins chaleureuses.
C'est un peu fatigué que j'entame cette course. La nuit précédente n'avait pas été très bonne. Les tendons aux genoux n'avaient pas pu se faire oublier avant ce départ et avaient contribué à m'inquiéter quelque peu quant à mes chances de réussite.
Toute la pré-course avait été minutieuse, tranquille, presque mécanique. Analyses des conditions météo, répartition de l'alimentation dans le sac, straping de la cheville, élasto sur les zones de frottement, rien n'avait été oublié.
Dès les premiers kilomètres,  et malgré la pluie qui redoublait, je sentais que chaque pièce du puzzle se mettait en place. Les automatismes acquis lors des nombreuses sorties longues s'installaient les uns après les autres. Pas de mouvements parasites, une foulée décontractée et maitrisée, un bien-être global, aucune erreur perçue pour l'instant.
Arrivé aux Moussoux, je tenais absolument à saluer les amis qui m'ont choyé pendant ces dernières 24h et qui m'ont permis de me présenter serein sur le départ. "Bonne nuit" leur crias-je en passant.
La pluie de plus en plus forte ne me gênait à peine tellement j'étais "dedans" comme on dit dans le milieu.
Arrivé aux Houches, j'avais quelques minutes d'avance. Je décide de ne pas m'arrêter au ravitaillement, mais plutôt un peu plus loin pour ne pas subir la foule. Je mange mon premier gel et sort les bâtons en prévision de la première montée. Le tout fort décontracté.
Première montée. Je m'accroche rapidement sur un rythme de croisière. Seule obsession pour moi, laisser le rythme cardiaque dans le fond. J'arrive au sommet frais comme une rose. Je prends quelques minutes pour regarder ce paysage qui nous entoure. Les masses de nuages se disputent la vedette avec les glaciers. Pourtant une belle lueur et un vent doux rendent ces premiers instants nocturnes plutôt agréables.
Je passe en tenue de nuit mode SaintéLyon. J'échange la casquette avec le bandana. J'allume la frontale que j'avais pris soin de laisser accessible et j'entame la descente avec beaucoup de vigilance.
21h30, ma voisine du moment m'informe qu'on peut lâcher. "La course est arrêtée à Saint Gervais, mon mari vient de me prévenir". NONNNNN, c'est pas possible !!! L'UTMB arrêté. Comment c'est possible ! "Oui, tout le monde rentre chez soi, c'est fini", "Mais, pourquoi ?", "Je ne sais pas, météo, poche d'eau, coulée de boue...". Personne n'y croit. La nouvelle se répand dans tous les "S" du single que nous sommes en train de fouler. Pourtant, nous continuons, nous maintenons notre rythme comme-ci tout cela était faux !
Arrivé à Saint-Gervais, la sono confirme : "Compte-tenu des conditions météo, la course est annulée, nous vous invitons à rejoindre la salle des sports pour vous rassembler. Pour ceux qui le peuvent, rentrez par vos propres moyens, pour les autres, patientez, nous organisons actuellement le retour sur Chamonix. Les dossards devront être remis demain au centre sportif de Chamonix."
La suite est sur beaucoup de forum de course. Je passe donc la main.
Déception évidemment, mais rien de grave. La course reste un loisir. Dans cette discipline la météo est un des paramètres avec lequel nous devons composer. L'organisation a su assurer notre sécurité et a fait le maximum pour nous rendre ce moment le moins désagréable possible. C'est le principal. Les cafouillages de communication sont sécondaires...
Peut-être l'année prochaine ? Qui sait ?

mercredi 18 août 2010

Les temps de passage

Enfin !
Après de longues heures de réflexion, d'échanges et de réglages au boulon de huit, voici les heures de sortie de ravito que je prévois (étape, km cumulé, dénivelé positif cumulé, barrière horaire) :

- Chamonix (km 0) : 18h30
- Les Houches (km 7.9, d+ 153m) : 19h37
- Saint Gervais (km 21.3, d+ 948m) : 22h36
- Les Contamines (km 31.1, d+ 1544m, 0h45) : 0h09
- La Balme (km 39.2, d+ 2110m, 2h45) : 2h05
- Les Chapieux (km 50, d+ 2909, 6h15) : 5h52
- Lac Combal (km 64.9, d+ 3922m, 10h00) : 9h26
- Col de Chécrouit (km 73.4, d+ 4406m) : 11h18
- Courmayeur (km 77.7, + d+ 4406m, 13h15) : 13h10
- Refuge Bertone (km 82.4, d+ 5215m) : 14h43
- Refuge Bonati (km, 89.6, d+ 5444m) : 16h05
- Arnuva (km km 94.6, d+ 5564m, 18h30) : 17h45
- La Fouly (km 108.5, d+ 6458m) : 21h41
- Champex-Lac (km 122.6, d+ 7043m, 3h00) : 2h03
- Trient (km 138.6, d+ 7809m, 8h00) : 5h10
- Vallorcine (km 148.3, d+ 8568m, 11h15) : 8h11
- La Flégère (km 158.7, d+ 9482m, 15h15) : 11h55
- Chamonix (km 166, d+ 9500m, 16h30) : 13h11

Pour se repérer :


Soit un temps estimé global de 42h49...à la minute près ! C'est pas beau ça ?

lundi 16 août 2010

3894

Mon numéro de dossard !

vendredi 13 août 2010

Préparation du plan de course

Depuis quelques jours, c'est parti...Je bosse sur le plan de course. Cette étape est fondamentale pour moi. Elle participe au conditionnement mental de ces quinze derniers jours, à l'appropriation du parcours, à ses difficultés, ses possibilités de repos, son rythme jour/nuit, etc...
Le web regorge de calculateurs, d'estimateurs et d'exemples permettant à chacun de réaliser son plan course. Pour ma part, je décide, comme d'habitude, de le construire avec mes propres outils, déjà utilisés d'ailleurs pour les 100kms de Millau ou la Sainté.
Les règles que j'emploie sont assez simples :
  - Des vitesses moyennes inférieures à mes temps de référence
  - Une vitesse moyenne globale très inférieure à mes vitesses moyennes observées
  - Des temps de ravitaillement proportionnels au type de ravitaillement (boisson, solides, ...), allant de 5 à 45 mn.
  - Des vitesses par étape (km/h) globalement décroissant avec le temps de course, allant de 8 à 3 km/h.
  - Des vitesses relatives à chaque type d'étape (% descente, % montée, type de chemin, ...)
  - Des vitesses relatives au moment de la journée (jour / nuit)
  - Des vitesses adaptées selon les périodes de course (récupération, remise en course, etc...)
  - Des vitesses ascensionnelles plafonnées à 400m/h
Le tout donne un tableau d'une trentaine d'étapes que j'ai repris en détail après l'avoir soumis au regard expérimenté de mon coach favori.
Résultat, un temps estimé global de 40h à 42h environ et surtout une quantité de conseils pratiques fort utiles pour optimiser ses chances de réussite.
Merci JM.

jeudi 5 août 2010

30 juillet, ultime répétition sur une longue course

Le 30 juillet, je décide de m'envoyer la plus grosse séance de ma préparation. Objectif : simuler au plus près l'UTMB, en sachant pertinement d'ailleurs que seul l'UTMB permet de simuler l'UTMB !
Question parcours, je profite de notre fin de congés sur Annecy.
Départ de Saint Jorioz, remontée du Roc des Boeufs coté ouest, jusqu'au chalet du Solier, descente à "Mont Derrière" (eh oui, cela de s'invente pas...), remontée au col de la Frasse, descente sur Entrevernes (déco Est bien connu les voileux du coin), descente sur la Thuile, traversée de la plaine de Doussard pour rejoindre Verthier, montée au col de la Forclaz, puis Chalet de l'Aulp, montée au col des Nantais (trois étoiles celui-ci, c'est vraiment splendide...), montée au roc Lancrenaz, passage par le chalet de l'Aulp Riant Dessus, col des Frètes, descente ...En bref, un demi tour du lac d'Annecy par les reliefs.
Au compteur, 47 km, et environ 3000 de dénivelé pour 8h10 de ballade !

J'ai pu tirer de cette séance pas mal de leçons :
- Sur 8h00 de course, 25 min d'arrêt.
- Vitesse moyenne : 5,7 km / h.
- Environ 3,5kg sur le dos.
- Boisson consommée : 4 litres.
- 4 barres énergétiques consommées avec alternance goût sucré, goût salé.
- Straping de cheville confortable (bravo Raph !), et incontournable.
- Question pieds, aucune ampoule, aucun échauffement. C'est plutôt bon signe.
- Ne pas oublier l'elasto sur les zones d'échauffement telles que le bas du dos.
- Adapter son rythme en permanence pour prendre en compte le terrain, la pente, la fatigue, la météo, ...
- Attention aux descentes si fatigue !
- Question tête, ne pas trop gamberger, chercher le plaisir, positiver aussi souvent que possible.
- Se couvrir dès que la sensation de froid apparait.

Avec cette séance, le "possible" prend forme. Des solutions se dessinent. L'UTMB devient atteignable. Les doutes se transforment en impatience. C'est bon pour le moral.

La pression qui monte, qui monte...

A trois semaines de l'échéance, la pression monte quelque peu...
Finir le cycle de préparation entamé début janvier. Sans se blesser.
Gérer la dernière période. Se reposer, sans perdre.
Surveiller son alimentation. Préparer son corps... et son esprit.
Préparer son plan de course. Mettre toutes les chances de son coté.
Se conditionner. Se projeter dans les circonstances et relativiser les enjeux.
Penser logistique. Transport, hébergement, équipement, ...

mardi 27 juillet 2010

Un trail pur montagne....

Quel trail magnifique, cette Sky Race de 40km ! Le départ dans le village de Névache, niché au creux de sa vallée, un parcours résolument montagne avec ses 2600m de dénivelé suivant pour une grande part les GR de la région, un sommet à 2900m (le pic du Lac Blanc et un sommet à 3180m, le Thabor, des chemins techniques alliant neige, blocs rocheux, ou pierriers, des zones quasi désertiques, d'autres ombragées sous des mélèzes accueillants, une météo plus que favorable...
Bref, rien que du bonheur pour cette dernière course de préparation.
Quelques photos ...
La descente du Pic du Lac Blanc
La montée au Col du Vallon
Après le ravito de la Vallée Étroite
La montée au Thabor
Vue du sommet du Thabor
Accueil musical au sommet du Thabor

mardi 13 juillet 2010

La Tournette, une belle sortie

Dimanche matin, à nouveau grand beau temps sur Lyon. Les températures de ces dernières journées ont vraiment été insupportables. Sans hésitation, nous sommes partis pour Annecy. Avant de rejoindre le lac avec les gamins, Raph me dépose à Verthier au sud du lac d'Annecy. Programme de la journée : Verthier, Col de la Forclaz, Chalet de l'Aulp, Tournette, Chalet de l'Aulp, Col des Nantais, retour atterrissage de Planfait (pour ceux qui connaissent...). Plus de 2000m de dénivelé positifs, le lendemain d'une séance d'endurance active de 2h00 dans les Monts d'Or.

Dans la forêt pour monter à la Forclaz
Il m'aura fallu moins d'une heure pour arriver au col de la Forclaz. Des voileux sont déjà en l'air, j'enrage...C'est bien la première fois que je suis sur Annecy avec des conditions exceptionnelles, et que je ne vole pas. Tant pis. "Faut faire des choix", comme je dit à mon fils. Tu parles !

Derrière le Roux, coté est
 Je contourne assez rapidement la Rochette pour arriver tranquille au Chalet de l'Aulp. Plein soleil. Je m'hydrate. Je m'hydrate beaucoup plus que d'habitude. Un coup d'œil au sommet de la Tournette pour surveiller les cumulus qui s'annonçaient un peu menaçant à mon goût.

La Tournette vue d'en bas
Départ sur les pentes de la Tournette. Ça grimpe fort. Je monte en rythme. Sur un pas appuyé. J'arriverai au sommet en 1h45 environ. J'adore cette pente que ce soit en marchant ou en volant. Le lac d'Annecy lui procure réellement une ambiance aérienne particulière.


La Tournette vue de coté
Coup de téléphone pour rassurer la famille qui se fait griller au bord du lac. Je compte environ 1h30 pour la descente.

Copain...
Et c'est parti, je dévale la pente. Avec pas mal d'appréhension d'ailleurs.Mon entorse est toujours bien là. Dans la tête et dans les ligaments. Je ralentis. J'assure. Arrivé au chalet de l'Aulp, je prends quelques minutes pour me ravitailler. Il fait chaud. Très chaud. Pas mal de gens sont attablés. Ça sent la frite. Je me sauve, direction col des Nantais.

L'Aulp vue des alpages de la Tournette
Et là, c'est vraiment beau. Faut y aller !
Arrivé au col, re-descente. De la fatigue dans les jambes. Mais c'est bon. Elle est bonne cette descente sous ces grands arbres. Des ombres me doublent. Encore des voileux. Y m'énervent !
16h20, j'arrive à l'attero de Planfait. Ma famille est là avec de l'eau, des fruits, du pain...Tout le confort. 5h20 de course.

samedi 10 juillet 2010

Papa, tu vas ressembler à un gros tableau Excel si tu continues !

Depuis le début de cette préparation, je teste un petit outil (trouvé dans un magazine spécialisé) bien sympa qui permet de mesurer l'effort hebdomadaire fourni, effort, qui, comme chacun sait, ne dépend pas uniquement du nombre de kilomètres courus ou du temps pour les parcourir...
L'idée est simple. Il suffit de multiplier le temps de course de chaque séance par des coefficients relatifs aux conditions dans lesquelles s'est déroulée la séance, comme par exemple le type de sol, la météo, la dénivelé, le type d'allure, etc.
Exemple, une séance de 120min,  sur une allure de type endurance active (coef 1.1), avec 400m (coef 1.1) de dénivelé, sur terrain pierreux (1.1), dans des conditions météo difficiles (coef 1.2) se verra attribuée un poids de 210 pts. La même séance en terrain facile et grand beau temps se verra attribuer un poids de 159 pts.
Ainsi, depuis 6 mois maintenant, cette méthode me permet d'objectiver le travail réalisé en fonction du programme des séances bien sur,  mais aussi des conditions environnementales et m'apportent un regard différent sur l'organisation de la préparation.
Par exemple, une semaine d'entrainement début janvier était en moyenne d'une intensité de 300 pts. Elles sont aujourd'hui en moyenne de 600 pts. Un trail de 40 km environ, avec 2500m de dénivelé pèse en condition normale environ 1700 pts, soit environ 3 semaines de préparation !
J'utilise cette méthode pour gérer le rythme hebdomadaire des séances, leur équilibre par rapport au déroulement de la semaine, par rapport aux cycles de trois semaines qui rythment mon plan d'entrainement depuis début janvier mais aussi par rapport au cycle complet de préparation. Aujourd'hui, la première semaine d'un cycle est, par exemple, plafonnée à 400 pts, la seconde à 500 pts, et la troisième à 600. Etc.
Bref, un truc bien sympa ! Seul risque, comme dit ma fille : attention papa, tu vas ressembler un gros tableau Excel !
Je me demande quel est l'effort que je vais mobiliser pour aller faire la petite sieste qui m'attend maintenant. Peut-être -245 pts !

dimanche 4 juillet 2010

35 km, 3h24....














Enfin, ce matin, au lever le ciel était couvert. J'ai pu faire la séance longue du jour sans trop souffrir de la chaleur. 35 km en 3h24, avalés sans trop de difficulté après une grosse séance de seuil samedi. Clairement, la forme est là. La cheville aussi d'ailleurs. Pas de douleur, mais peu de souplesse dans les mouvements.
Depuis le début de la semaine, un véritable couvercle de chaleur s'est installé sur le Rhône. Mardi, alors que la température caracolait à plus de 30°,  j'ai pu observer, lors de ma séance du midi, que mes fréquences cardiaques étaient de 10p/min supérieures à mes fréquences de référence. Sans hésiter, dés le lendemain, j'ai décidé de déplacer mes séances à 6h45. Pas facile ! Se lever encore plus tôt, déjeuner léger, arriver plus tard au boulot, décaler la journée. C'est le jeu.

mardi 15 juin 2010

Trail de Faverge - Deuxième acte

Passé l'arrivée, après avoir échangé avec un coureur bien sympa avec lequel j'ai partagé mes histoires d'entorses, je me suis vite installé par terre, angoissé par l'idée de ne pas pouvoir retirer ma chaussette de contention pour cause de cheville démesurément enflée.
Sans trop réfléchir, j'ai, tant bien que mal, pu extraire cette seconde peau...et sauver 50€.


L'œuf de pigeon bien connu des habitués de la question était bien là. Après quelques minutes de récupération, je suis allé au poste de secours pour me faire poser un pain de glace. Encore des bénévoles adorables et disponibles. J'ai profité.
Repas rapide puis retour à la voiture pieds nus dans les rues de Faverge. J'engoissais un peu du retour en voiture, mais finalement pas de difficultés.
C'est le lendemain matin que tout cela est devenu un peu impressionnant :


Cette histoire commençait à tourner vinaigre...Un petit détour aux urgences de la Croix Rousse, toujours accueilli par des gens sympas, et voila le travail, entorse "grave" et platration à la clé...


Un peu dur pour le moral et surtout pour l'UTMB. Pour l'instant pas de décision.
Juste gagner du temps.

Trail de Faverge - Premier acte

C'est avec un peu de fatigue mais une grosse motivation que je me suis présenté ce samedi matin sur le départ du trail de Faverge, un trail qui me plaisait déjà, ne serait-ce que par l'environnement dans lequel il allait se dérouler et la qualité de son organisation pré-course.
La boite de nuit à proximité du camping, la foutue journée de travail du vendredi et le stress de la course à venir...Les quelques dizaines de minutes de sommeil que j'ai pu trouver ne m'ont pas suffit à me mettre dans des conditions optimales. Rien de grave, cela fait partie du jeu...
Mes objectifs de la journée étaient clairs : tenir le plan de course que je m'étais fixé, renforcer les automatismes d'hydratation et d'alimentation, et surtout se faire plaisir. La météo était moins bonne qu'annoncée, mais pas de pluie à l'horizon. Une couverture de nuages que j'estimais à 1500m, œil de parapentiste oblige.
Un debriefing de course vraiment sympa nous rappela les quelques bonnes pratiques à respecter en matière d'environnement et de sécurité. Cette course allait me plaire.


7h30, le départ est donné et c'est avec une grosse motivation que je décide d'accrocher un train assez soutenu. Très vite, nous nous retrouvons sur des chemins, bordant parfois la route, parfois des prés dans lesquels des chevaux saluent notre passage avec des galops enthousiasmants. La nature sent bon ce matin-là. Et je profite de ces moments en rythme pour faire le plein d'images positives.
Aux environs du 4ème kilomètre, le pied gauche mal posé sur un sol camouflé par un lit de feuille, provoque une grosse prise d'angle de la cheville. Une douleur vive, extrême, m'incite à arrêter immédiatement la course. Je prends appui sur un arbre. Plusieurs coureurs s'arrêtent. "C'est bon les gars, merci, ça va, ça va !" Tu parles. Je connais cette douleur. Merde ! Je connais cela très bien. Une entorse carabinée. Je reprends la marche doucement. En boitant. Pas mal de coureurs me doublent. Je ne sais plus ce qui retenait le plus mon attention. Cette douleur pointue sur la cheville ou l'idée que cette course pouvait s'arrêter maintenant, si près du départ.
Sans trop gamberger, je repars. Toujours en boitant. Comme à chaque fois, j'ai l'espoir que cette douleur disparaisse. En laissant ma cheville en action, j'espère pouvoir poursuivre. Arrivé au contrôle du 7ème kilomètre, je me tais. Le bénévole de la course passe son scanner devant mon dossard. Et je repars...Environ 900m de dénivelé m'attendent, mais je suis prêt à prendre le risque.
Les lacets s'enchainent tranquillement. Je contrôle mon rythme de montée, toujours avec l'objectif d'être dans le timing que je m'étais donné. Aux environs de 1400, nous pénétrons le nuage. Pour les porteurs de lunettes comme moi, ce type de conditions est vraiment délicat. L'humidité du nuage se dépose sur les verres à l'extérieur et le rythme lent de la marche ne permet pas à la buée à l'intérieur de s'évaporer.


J'arrive au sommet avec 10 min d'avance sur mon plan de marche. Je suis plutôt content. Ma cheville a tenu.
Dès le passage du télésiège, c'est la descente. Cette descente qui d'habitude est plutôt pour moi un pur moment de plaisir, devient rapidement une vraie galère. Malgré le terrain roulant, je suis dans l'incapacité de prendre de la vitesse. Des douleurs vives à la malléole et au coup de pied m'empêchent de dérouler le pied, que je pose à plat à chaque pas. Le choc remonte jusqu'à l'épaule. Je décide d'assurer. Je surveille ma cheville. Je guète sans relâche la moindre pierre qui serait susceptible de me faire reprendre de l'angle. Je commence à douter du possible de cette entreprise.
J'arrive au seul ravitaillement de la course au 18ème kilomètre. Ma cheville n'enfle pas plus que de raison. Ma motivation est toujours à bloc. Je repars au bout de 3min. Reste 24 kilomètres.

 

Qu'elle est longue cette montée à l'épaule de Chaurionde. Interminable. Je suis doublé par plusieurs coureurs. Je mesure dans cette montée à quel point, nous, coureurs urbains, sommes peu habitués à la dénivelé. L'espace entre coureurs augmente, les écarts se creusent. Et ma cheville me rappelle à l'ordre à chaque manque de concentration. Je passe l'épaule de Chaurionde toujours dans les temps. Je profite du passage devant plusieurs bénévoles pour les remercier d'être là, pour nous à 1700m dans le brouillard, juste pour assurer notre sécurité.
Et re, descente, 700m de dénivelé cette fois. Je commence à déguster. Une forte compression au niveau du coup de pied commence à se faire sentir. J'ose à peine regarder ma cheville. Je ralentis encore ma descente.
Mais je profite. Cette course sent bon la nature. La verdure est luxuriante. La forêt dégage une odeur agréable. Je me sens presque en décalage avec cet accoutrement de "trailer" tout droit sorti des catalogues, au milieu de cet environnement.
12h15, dernière pente pour arriver à l'alpage "La Sarve". Une montée raide calme notre élan. Les mains sur les cuisses, je décide de maintenir le rythme. Pour la première fois, je double plusieurs coureurs qui semblent accuser le coup dans cette partie assez raide. Au sommet, la sortie est magique. Nous sommes accueillis par un concert de trompettes qui raisonnent dans toute la vallée et qui relancent notre pas.

 

Reste à descendre jusqu'à Faverge. Je retiens ma vitesse. J'assure chaque pas. La douleur commence à prendre la main sur ma tête. J'ai hâte d'arriver.
13h45, je passerai la ligne d'arrivée, avec comme toujours beaucoup de satisfaction. Un beau trail résolument nature que je recommande à tous.

dimanche 6 juin 2010

Fin de la seconde phase

Enfin, fin de la seconde phase de préparation.
Depuis deux jours, c'est repos et maintien de la forme jusqu'au trail de Faverge (le 12/06), que j'ai très envie de courir. C'est plutôt bon signe.
Cette deuxième phase aura été quelque peu délicate à gérer, 15 jours sous antibiotique, des transaminases à mettre sous contrôle, une fatigue à maitriser...
Au total, environ 90 heures de courses sur douze semaines. C'est plutôt une bonne moyenne, compte-tenu des évènements de la période. Plusieurs séances de presque 4 heures de courses, un maintien des séances de qualité, l'introduction des séances spécifiques de dénivelé.
Et depuis quelques semaines, les premières lueurs de solutions pour relever ce défi apparaissent, changer de regard sur la course, sur la façon de l'aborder, sur la façon de courir...Reste encore du chemin à parcourir.

dimanche 30 mai 2010

Parcours du jour de la sortie longue

Voila le parcours du jour, 34 km au menu, pluie annoncée...Comme d'hab...!


Agrandir le plan

samedi 29 mai 2010

Pris à 18km/h par un radar !

Lors de la séance de seuil de cet après-midi, je rentrais à bonne allure dans "Les forges", un village perdu au fin fond de l'Yonne, lorsque, phénomène rare dans la région, je croisais un groupe de promeneurs qui m'invita, avec beaucoup d'enthousiasme, à accélérer...Impossible ! J'en étais à ma deuxième répétition de 12 min sur ma vitesse de seuil et j'étais déjà pas loin de lâcher.
Après mon passage, un des gamins s'écria : "Attendez, on va voir à quelle vitesse, il roule !". Un panneau indicateur lumineux annonça 18km/h ! Un bonhomme lumineux souriait sous le panneau. Les gamins hurlaient ! Et moi, je n'en revenais pas...Je ne pensais vraiment pas pouvoir déclencher ce truc là.
Pour être tout à fait honnête, 18kmh, c'est à peu près ma VMA (pour les connaisseurs) ! J'ai la très nette impression que ce radar est un peu optimiste ! Ou pessimiste, c'est selon.

mercredi 19 mai 2010

Le parcours de l'UTMB 2010

Depuis quelques jours, le parcours de l'UTMB est publié. Il donne un léger aperçu des difficultés à résoudre...

Et ici, le profil de course et les temps de passage max !
Merci à l'organisation pour ces infos.
Y'a pu ka !!!

mardi 11 mai 2010

Transaminases et prêt immobilier, pas bon ménazes !

Incroyable cette histoire !
Il y a encore dix jours, je n'avais aucune idée de l'existence même de cette bestiole : les transaminases TGO.
Je me garderais bien d'ailleurs de sortir ma science là-dessus. Seule certitude, cette bestiole prolifère en particulier après une course de plusieurs heures.
Et c'est vraiment pas une bonne idée d'aller faire une prise de sang le lendemain de course, juste parce qu'un organisme de prêt vous l'a demandé...et l'attend avec impatience ! Les transaminases augmentent, la suspicion d'hépatite (ou d'autres gentillesses) apparaît, l'angoisse vous envahit. Et, évidemment, les séances d'entraînement s'arrêtent, mais ça, c'est presque secondaire.
Mais non, rien, heureusement...Une deuxième prise de sang quelques jours après a montré que tout est redevenu normal. En dehors d'une bonne frayeur et de quelques jours perdus, rien de grave. Juste quelques séances de course en moins, une assurance qui poirote, et une banque qui s'interroge.
Ce soir, j'ai une pensée pour tout ceux qui sont vraiment malades, et pour qui la vie ne doit pas être facile...
Demain, c'est reprise des entraînements.

mercredi 5 mai 2010

Nivolet, Revard : boue au menu

C'est avec pas mal d'appréhension que j'abordais cette course. Le mois que je venais de passer n'était pas du genre à me rassurer. Très en deçà de mon planning prévisionnel d'entrainement, je me demandais comment j'allais gérer ces 49 bornes.
Comme à chaque épreuve de ce genre, la nuit qui a précédé n'a pas été très bonne. Des réveils fréquents, un sommeil agité...Sur pieds avant que le réveil ne sonne à 5h00 du matin. Bref, un peu de fatigue, classique. Tout le long de la route, des nuages bas, de la pluie en continue. Plus j'approchais de la Haute-Savoie, plus il pleuvait. Tout cela sentait la galère.
Arrivé à 7h15 sur place, la pluie était bien présente et ne semblait pas décider à s'éloigner.
Retrait du dossard, équipement. Ne rien oublier....Plus les années avancent et plus je trouve que le nombre de choses à ne pas oublier augmentent. Pansement sur les talons, chaussettes de contention, chaussettes (dans le bon sens !), sparadrap à la poitrine pour prévenir les frottements, short, tee-shirt, battons, dossard à épingler, téléphone dans le sac, clé dans le sac, compléments alimentaires (que j'emmène toujours et que je ne mange jamais !), chaussures lacées 3 fois, casquette (parfaitement inutile ce dimanche), réserve d'eau, appareil photo. Fermer la voiture, ranger la clé, vérifier, une fois, deux fois... Les tocs ne sont pas loin.


8h00, le départ est donné. Plus de 700 coureurs se lancent sous la pluie. J'adore ce moment. Certains sont déjà complétement dans leur course. D'autres, qui ont du mal à contenir leurs émotions, lâchent quelques phrases, dépourvues de tout intérêt, "allez les gars, c'est parti !". Certains s'appellent, de peur de se perdre certainement. "- Jean ? Tu es où ? - Là !"
Dès les premiers mètres, le ton est donné, ça monte. Je me souviens maintenant, une colline à passer avant de redescendre pour traverser l'autoroute et attaquer la pente sous le décollage de "Verel" que je connais pour y avoir une compétition de parapente en 2008.Passage par le déco. Des souvenirs me reviennent des deux manches auxquelles nous avions participé. La première avait été annulée alors que nous étions en l'air à se faire "tarter" comme pas possible. Seul Fred avait bouclé. Lors de la seconde, nous avions pu faire un aller-retour jusqu'au Semnoz.
Arrivé au premier ravito, je me jette sur le Beaufort ! Pour une raison que j'ignore, en course je me nourris beaucoup plus de "salé" que de "sucré".


Un verre de coca et hop départ. Nous attaquons un chemin en lacets en fil indienne telle une procession de chenilles concentrées sur un seul objectif : suivre la chenille qui est juste devant. Arrivé au col, nous sommes accueillis par une bande de joyeux drilles tapant dans leur mains vigoureusement. "Merci...Merci", sympa d'être là sous la pluie, pour nous.
Passage devant le déco du Sire. C'est pas vrai, j'allais passer par tous les décos de la région, je n'y croyais pas. Heureusement qu'il y avait cette foutue pluie. Pas un chiffon en l'air !
La course se poursuit en direction de la Croix du Nivolet. Arrivés au pied de la Croix, la procession s'arrête. Un passage "technique" dans une espèce de cheminée sur des échelles. Je me refroidis. L'humidité prend le dessus. Je décide de remettre ma veste. Mouillée elle aussi.


En sortant de ce passage, je tente de relancer. Mais ça commence à être dur. Apparemment, j'ai laissé quelques plumes dans la montée. Je commence à compter le temps qu'il reste pour arriver au ravito du 24ème km. C'est pas bon signe. Je termine ce tronçon avec le moral en berne. La suite va être dure. J'ai peut-être été un peu gourmand.
Arrivé au ravito, les doutes prennent le dessus. Je me demande d'ailleurs qu'elle est la part du réel et de l'imaginaire ou du souhait. "Tu ne sens pas quelques douleurs au mollet ?", "T'étais pas prêt pour aujourd'hui", "Cette pluie, cette boue, cette neige...pas facile", "Non, surtout, qu'il reste 24 bornes !". Mon regard tel un naufragé noyé dans ses incertitudes, cherche quelque chose, quelqu'un. Juste un truc pour avoir une bonne excuse, ou juste un truc pour continuer...Une caméra ! Oui, une caméra pointée sur moi, avec une journaliste derrière qui me demande comment ça se passe. "Terrain un peu lourd, mais vraiment sympa !". Tu parles.
Plus le choix, je repars. La traversée du plateau est un supplice. Ça monte, je marche. Ça descend, je cours. C'est plat , j'hésite.
J'arrive enfin au Reavrd. Et re-passage devant un déco. Oh non ! Supplice. Pourquoi tant d'acharnement. Je ne referai plus cette course. Sauf si il pleut.


Et enfin, descente, rien que de la descente. Quel plaisir ! La foulée s'allonge, la vitesse augmente à nouveau. Je suis dans un train de coureurs tous alignés sur le même rythme. Le terrain est enfin roulant. La pente est bonne, juste ce qu'il faut. Cette descente n'en finit pas, mais ça va. Je roule, je lâche les chevaux.
Arrivé au ravito du 38, j'ai récupéré un peu. Le moral surtout. J'estime mon temps d'arrivée en 8h00. Je prends quelques minutes pour appeler la maison, et donner mon temps approximatif. Occupé. Occupé. Je reste calme. 10 bornes encore à faire.
Les derniers kilomètres ne posent pas trop de soucis. L'effet "arrivée" est certainement pour quelques chose là-dedans. Je finirai cette course en 7h21. Comptant de ne pas avoir lâché.
Reste à rentrer sans s'endormir au volant. Un vrai challenge !

jeudi 29 avril 2010

Le bout du tunnel ?

Depuis 4 semaines, c'est vraiment le bronx dans ma préparation...
Après les antibiotiques, la déchirure au jumeau antérieur, me voilà enfin à nouveau sur la route ! Heureusement, car ce week-end, c'est le "Nivolet-Revard", course de 49 km avec 2600m de dénivelé positif. 
Depuis le début de la semaine, c'est la reprise...Mollo, mollo. Une espèce d'angoisse m'invitait à ne pas trop tirer sur la bête. Et c'est bien comme-ça. Trois séances quand même depuis dimanche et la confiance qui revient. Ce midi, c'était séance de vitesse sur des répétitions de 800m. Histoire de voir. Histoire de sentir. A l'écoute de la moindre douleur au mollet. Mais non, rien. Enfin ! J'en ai même profité pour ajouter une répétition de plus.
Maintenant, c'est repos, jusqu'à dimanche.
On verra.

mercredi 14 avril 2010

Les pentes de Lyon, ça déchire

Et c'est pas peu de le dire. Ça déchire vraiment. Jumeau antérieur blessé lors de la séance longue de dimanche dernier. Pourtant, elle se passait bien cette séance. Comme d'hab, pentes de la Croix Rousse, à répétition. Puis bascule sur Fourvière, avec cette fois un footing continu. Même dans ces rampes d'escalier interminables. Et vlan, au bout de 2h20 de course, une légère contracture au mollet gauche est apparue. Situation plutôt classique, j'ai pris quelques minutes pour tirer un peu sur le mollet, dans le position bien connue du coureur qui cherche à pousser l'obstacle qui lui sert de point d'appui.
Puis redémarrage, à la première pente venue, une douleur violente m'a littéralement stoppé dans mon élan. Douleur genre arrachement de tissus dans le muscle.
C'était la punition ! J'ai déjà mis du temps à comprendre la première alerte qui m'a clouée sous antibiotiques. Voilà la seconde. Celle-ci pas de cadeaux, plus possible de courir. Le diagnostic posé par le toubib est sans appel : déchirure et donc arrêt total jusqu'à disparition de la douleur.
Pour se consoler, cette fois j'ai pu prendre le temps de faire quelques photos...

vendredi 9 avril 2010

Courir avec 4grs par jour d'antibiotique dans le sang

Cette semaine, c'était vraiment la m...
Je ne sais pas si ce sont les antibiotiques que m'a refilés mon médecin préféré, mais franchement j'avoue avoir été aux limites toute la semaine.
Après une semaine d'arrêt pour cause d'agression caractérisée par une bactérie peu sympathique et malgré une fatigue persistante, j'ai tenu mon programme de la semaine comme si tout allait bien. 2 séances de travail de vitesse, une séance de fartleck et une seance de seuil, le tout enchainé sur 4 jours.
Sauf que...
Motivation en berne à chaque début séance, des jambes de bois à la place des mollets, une sensation de courir avec une machine à laver sur le dos, le cardio qui fait le yoyo à chaque variation de rythme.
Bref la zone...
Pourtant, point positif, les vitesses augmentent doucement...
Donc ne rien lacher, poursuivre et attendre la désintoxication antibiotique.
En tout cas, la fichue bactérie est partie et c'est tant mieux.

samedi 20 mars 2010

Le marathon des sables 2007














Lors de mes séances de préparation, lorsque les images du quotidien disparaissent un peu, d'autres traversent mon esprit. Certaines passent rapidement, d'autres s'installent, comme celles du marathon des sables. Tant de souvenirs, tant de spectacles, tant d'émotions, tant d'effort...

Nous avons couru tous les jours 30 à 40 km, avec cerise sur le gâteau, une journée à 72 km. Je ne croyais pas cela possible. Surtout chargé avec un sac de 10kg et 1,5 litre d'eau.

Chaque jour est une répétition minutieuse d'un protocole bien rodé. Se lever à 5h00, déjeuner, préparer son sac, mettre les pansements en prévision des ampoules, récupérer sa ration d'eau, et se présenter sur la ligne de départ avec quelques 800 autres gars comme toi.

6, 7, 8 heures de courses sous un soleil de plomb, sur des terrains de toutes sortes.














Puis repos, avant de manger ton maigre repas de midi vers 16h00. Tu profites alors des 2 à 3 heures que tu as devant toi pour envoyer quelques mails, lire ton courrier, soigner tes ampoules, te reposer, échanger avec tes colocataires de tente.















Nous partagions ce gite rudimentaire avec une bande de gars aux CV longs comme ça question course à pieds. Sans retenue, ils nous ont soutenu, sans retenue ils nous ont prodigué quelques conseils importants sur ce type de course. Et c'est sans retenue que nous leur avons prêté nos tongues, luxe de 140 gr, pour celui qui cherche la performance, mais pratique pour celui qui veut faire quelques pas dans le désert sans se blesser.

Pour ma part, je faisais souvent quelques pas dans le désert avant le repas du soir, pour m'éloigner du camp et profiter pleinement du désert. Le silence devient alors impressionnant. Ce silence qui te permet de te retrouver enfin avec toi-même, de prendre conscience qu'un monde est autour de toi, de prendre conscience que la vie n'est peut-être pas que sollicitations, agitations...et course à pieds. Alors tu t'assois et tu profites. Tu fermes les yeux. Le temps s'arrête. Tu lâches tes émotions juste pour chercher l'harmonie avec ce qui t'entoure, caler ta respiration sur cet environnement minéral, raisonner à la même fréquence. Soudain, tu es à la fois dedans et dehors. Le corps disparait. Le bien-être t'envahit. C'est ça le désert.















Puis tu manges vers 18h00, pour te coucher tôt, très tôt car demain tu cours plusieurs heures. Et la nuit ne sera pas de tout repos. Non malheureusement, tant d'heures de course par jour, les vents de nuit du désert, le sable qui s'infiltre dans ton duvet, les muscles qui te chauffent, les angoissent de l'étape du lendemain. Bref, ne compte pas trop sur ta nuit pour récupérer. Tu dormiras plus tard !














Au bout de quelques jours, tu passes l'arrivée. Sans trop y croire, tu viens de mettre le pied dans la cour des marathoniens des sables.

mercredi 17 mars 2010

La vie en période de récupération

Depuis lundi, c'est récupération pour quelques jours...
Quel plaisir de partir le matin sans avoir à préparer ses affaires de course ! Quel plaisir de prendre le temps de manger avec ses potos le midi ! Quel plaisir de ne pas speeder sans cesse pour que tout cela passe un peu inaperçu ! Quel plaisir de prendre le temps d'être tranquillement avec les siens le soir ! Quel plaisir de perdre le contrôle !
D'ailleurs, comme on avait cinq minutes avec Raph, on en a profité pour acheter not' nouvelle maison..enfin presque.

Retours sur le trail des Cabornis

Oh, qu'elle était dure cette course ! 40 bornes de montées et descentes incessantes. Le plat, ou même le faux plat, juste histoire de se refaire un peu, ça n'existe pas sur les "Cabornis".
Mon objectif sur cette course : tenir mes objectifs ! Ben oui, c'est un peu bizarre, mais souvent, l'ambiance "course" change la donne. Les autres te doublent, les minutes et les heures passent, ta fierté est malmenée, et voilà, toutes les belles résolutions s'envolent...Tu pousses les chevaux, tu allonges le pas, tu libères ta foulée, et tu recolles. Et tes rêves de sagesse s'envolent !
Mais non, il fallait tenir bon. Ne pas courir après le chrono, ne pas courir après le gars de devant, ne pas s'emballer à la moindre relance, ...Et surtout, toujours se rappeler le maître Jean-Marc : "Si tu peux partir dernier, et rester dedans tout le long, tu as de fortes chance de pouvoir finir l'UTMB".
C'est chose faite. Bon ok, le chrono a quelque peu dégringolé (5h25), mais le résultat est là. Une fatigue certaine depuis quelques jours, mais peu voire pas de courbatures, pas de tendons douloureux, pas de muscles endoloris...Et l'envie de remettre ça. Bref, objectif atteint.
Maintenant repos.

jeudi 11 mars 2010

Enfin, la fin du premier cycle

Depuis 12 semaines maintenant, je suis mon plan de préparation avec assiduité... Et enfin, je suis arrivé au bout ! Il était temps. La fatigue commençait à se faire sentir. Quelques alertes m'indiquaient que mon seuil d'épuisement physique n'était pas loin : des nuits de plus en plus courtes, un stress perfectible, des micro-tendinites aux chevilles...et surtout, une certaine lassitude des heures passées sur la route.
Dimanche, c'est les Cabornis, mon premier trail de l'année. A la clef, 40 km/2000m de dénivelé. Un parcours que je connais déjà. D'où vient ce terme "Cabornis" ? Allez voir ici.
Une course de mise en jambes pour moi, en ambiance compet, histoire de tester le matériel, faire un point sur mon état réel et commencer à bosser sérieusement la stratégie de course.
Ensuite, c'est 15 jours de récupération (régénération comme disent les connaisseurs). Puis reprise du cycle suivant de 12 semaines.

lundi 1 mars 2010

Lyon, coté marches

Vous connaissez le "Lyon Urban Trail" ?
Une idée un peu folle mais vraiment sympa pour parcourir Lyon, une ville qui recèle quantité de mystères : deux itinéraires de 40 et 22 km qui se promènent au cœur de la ville en parcourant les deux collines lyonnaises.
J'aime ces parcours car ils associent découverte de la ville, dénivelé, rencontre ...Et je choisis souvent le 22 km, que je modifie à volonté, lorsque la logistique coince un peu (voiture, horaires, etc.). Je garde le 40 pour les grands jours !
Dimanche matin, départ vers 8h30, direction Bissardon. La météo était clémente. La température de 12° laissait présager quelques gouttes sur le front.
Après une semaine de ski, je sentais mes jambes un peu lourdes et je démarre toujours ce type de séance tranquille. Je sais que la première heure est difficile, les montées et les descentes s'enchainent sur les pentes Est de la Croix-Rousse. Donc mollo, histoire de mettre la machine en route doucement.
Premières descentes sur les quais, premières remontées. A chaque fois par des rampes d'escalier qui dévalent la Croix-Rousse vraiment impressionnantes !
Dans ce type d'exercice, je surveille toujours le cardio, qui flirte allègrement avec les 135 p/min dans les descentes et qui dépasse facilement les 170 p/min dans les montées sur allure dynamique. Dans la mesure du possible, j'installe le rythme de montée sur ma fréquence d'endurance active, aux environs de 166 p/min. Au besoin, je marche.
Vers 9h15, je traverse la place des Terreaux, assez déserte à cette heure. Tout comme d'ailleurs les traboules, que j'ai prises sans touristes pour une fois.
Remontée par le tunnel de l'ancienne Ficelle. Cette partie est plutôt bizarre. Ce long tunnel qui monte directement dans la pente vers la place de la Croix-Rousse, dans lequel les bagnoles accélèrent comme des enragées ! Surement par peur de ne pas arriver en haut. Des trailers habitués à leur environnement "nature" nous prendraient pour des dingues si ils voyaient nos conditions urbaines d'entrainement !
Bascule sur les pentes Sud-Ouest de la Croix-Rousse et montée sur Fourvière. Alors là, c'est vraiment dur ! Des marches à ne plus en finir. 700 à 800 je pense, s'enchainent, avec des variations d'angles casse-pattes. Descente de la Sara, pente bien connue des lyonnais. On y pratique le Vtt et parfois le ski, lorsque les conditions d'enneigement le permettent.
Petit tour par la meringue (petit nom que ous avons donné à la Basilique), descente sur le vieux Lyon, remontée, bref, les escaliers s'enchaînent et le dénivelé aussi.
1h45 de course, il est temps de rentrer. Au retour, je croise un gars que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. On fait le retour ensemble. Je m'étonne de le voir sans eau. En ce qui me concerne, apprendre à boire en courant fait partie de l'entrainement. Toutes les 20 min, tel un métronome, 3 gorgées !
Après 2h25 de course, j'arrive chez moi. Comme à chaque fois, content d'avoir fait cette balade dans Lyon.
A titre d'expérience, je me suis pesé au départ avec dans l'idée de reprendre mon poids à l'arrivée, pour commencer mes premières estimations de perte d'eau moyenne par heure. Résultat 65,6 kg tout compris (habillé + réserve d'eau) au départ, 64 kg à l'arrivée ! Bizarre, j'aurai perdu 1,6 kg en 2h25. A confirmer, cela m'étonne un peu.
La prochaine fois, je prendrai des photos.

mercredi 17 février 2010

Ouverture du blog

Après plusieurs semaines d'hésitation, je me suis décidé à ouvrir ce blog.
Depuis quelques semaines maintenant, la nouvelle est tombée. J'ai eu la chance d'être tiré au sort pour participer à l'Ultra-Trail du Mont-Blanc, une course mythique pour tous les coureurs. Depuis, ma vie a, quelque peu, basculé.
Sans pour autant que ce soit devenu une obsession, ce nouvel objectif, je l'avoue, m'a un peu perturbé. La marche est haute et les doutes m'ont transformé quelques jours en un gamin qui venait d'avoir un vélo trop grand pour lui.
Résultat, reprise sérieuse des cycles de préparation avec comme espoir de pouvoir monter sur ce vélo décidément impressionnant. Les séances s'enchaînent sur les chemins et les routes du lyonnais, souvent seul avec mes baskets, coincé entre ce rêve et les réalités du quotidien.
Loin des miens dans ces moments, j'ai souvent cette envie de parler avec eux, de leur raconter, de partager.
C'est donc à eux que je destine plus particulièrement ce blog.