dimanche 30 mai 2010

Parcours du jour de la sortie longue

Voila le parcours du jour, 34 km au menu, pluie annoncée...Comme d'hab...!


Agrandir le plan

samedi 29 mai 2010

Pris à 18km/h par un radar !

Lors de la séance de seuil de cet après-midi, je rentrais à bonne allure dans "Les forges", un village perdu au fin fond de l'Yonne, lorsque, phénomène rare dans la région, je croisais un groupe de promeneurs qui m'invita, avec beaucoup d'enthousiasme, à accélérer...Impossible ! J'en étais à ma deuxième répétition de 12 min sur ma vitesse de seuil et j'étais déjà pas loin de lâcher.
Après mon passage, un des gamins s'écria : "Attendez, on va voir à quelle vitesse, il roule !". Un panneau indicateur lumineux annonça 18km/h ! Un bonhomme lumineux souriait sous le panneau. Les gamins hurlaient ! Et moi, je n'en revenais pas...Je ne pensais vraiment pas pouvoir déclencher ce truc là.
Pour être tout à fait honnête, 18kmh, c'est à peu près ma VMA (pour les connaisseurs) ! J'ai la très nette impression que ce radar est un peu optimiste ! Ou pessimiste, c'est selon.

mercredi 19 mai 2010

Le parcours de l'UTMB 2010

Depuis quelques jours, le parcours de l'UTMB est publié. Il donne un léger aperçu des difficultés à résoudre...

Et ici, le profil de course et les temps de passage max !
Merci à l'organisation pour ces infos.
Y'a pu ka !!!

mardi 11 mai 2010

Transaminases et prêt immobilier, pas bon ménazes !

Incroyable cette histoire !
Il y a encore dix jours, je n'avais aucune idée de l'existence même de cette bestiole : les transaminases TGO.
Je me garderais bien d'ailleurs de sortir ma science là-dessus. Seule certitude, cette bestiole prolifère en particulier après une course de plusieurs heures.
Et c'est vraiment pas une bonne idée d'aller faire une prise de sang le lendemain de course, juste parce qu'un organisme de prêt vous l'a demandé...et l'attend avec impatience ! Les transaminases augmentent, la suspicion d'hépatite (ou d'autres gentillesses) apparaît, l'angoisse vous envahit. Et, évidemment, les séances d'entraînement s'arrêtent, mais ça, c'est presque secondaire.
Mais non, rien, heureusement...Une deuxième prise de sang quelques jours après a montré que tout est redevenu normal. En dehors d'une bonne frayeur et de quelques jours perdus, rien de grave. Juste quelques séances de course en moins, une assurance qui poirote, et une banque qui s'interroge.
Ce soir, j'ai une pensée pour tout ceux qui sont vraiment malades, et pour qui la vie ne doit pas être facile...
Demain, c'est reprise des entraînements.

mercredi 5 mai 2010

Nivolet, Revard : boue au menu

C'est avec pas mal d'appréhension que j'abordais cette course. Le mois que je venais de passer n'était pas du genre à me rassurer. Très en deçà de mon planning prévisionnel d'entrainement, je me demandais comment j'allais gérer ces 49 bornes.
Comme à chaque épreuve de ce genre, la nuit qui a précédé n'a pas été très bonne. Des réveils fréquents, un sommeil agité...Sur pieds avant que le réveil ne sonne à 5h00 du matin. Bref, un peu de fatigue, classique. Tout le long de la route, des nuages bas, de la pluie en continue. Plus j'approchais de la Haute-Savoie, plus il pleuvait. Tout cela sentait la galère.
Arrivé à 7h15 sur place, la pluie était bien présente et ne semblait pas décider à s'éloigner.
Retrait du dossard, équipement. Ne rien oublier....Plus les années avancent et plus je trouve que le nombre de choses à ne pas oublier augmentent. Pansement sur les talons, chaussettes de contention, chaussettes (dans le bon sens !), sparadrap à la poitrine pour prévenir les frottements, short, tee-shirt, battons, dossard à épingler, téléphone dans le sac, clé dans le sac, compléments alimentaires (que j'emmène toujours et que je ne mange jamais !), chaussures lacées 3 fois, casquette (parfaitement inutile ce dimanche), réserve d'eau, appareil photo. Fermer la voiture, ranger la clé, vérifier, une fois, deux fois... Les tocs ne sont pas loin.


8h00, le départ est donné. Plus de 700 coureurs se lancent sous la pluie. J'adore ce moment. Certains sont déjà complétement dans leur course. D'autres, qui ont du mal à contenir leurs émotions, lâchent quelques phrases, dépourvues de tout intérêt, "allez les gars, c'est parti !". Certains s'appellent, de peur de se perdre certainement. "- Jean ? Tu es où ? - Là !"
Dès les premiers mètres, le ton est donné, ça monte. Je me souviens maintenant, une colline à passer avant de redescendre pour traverser l'autoroute et attaquer la pente sous le décollage de "Verel" que je connais pour y avoir une compétition de parapente en 2008.Passage par le déco. Des souvenirs me reviennent des deux manches auxquelles nous avions participé. La première avait été annulée alors que nous étions en l'air à se faire "tarter" comme pas possible. Seul Fred avait bouclé. Lors de la seconde, nous avions pu faire un aller-retour jusqu'au Semnoz.
Arrivé au premier ravito, je me jette sur le Beaufort ! Pour une raison que j'ignore, en course je me nourris beaucoup plus de "salé" que de "sucré".


Un verre de coca et hop départ. Nous attaquons un chemin en lacets en fil indienne telle une procession de chenilles concentrées sur un seul objectif : suivre la chenille qui est juste devant. Arrivé au col, nous sommes accueillis par une bande de joyeux drilles tapant dans leur mains vigoureusement. "Merci...Merci", sympa d'être là sous la pluie, pour nous.
Passage devant le déco du Sire. C'est pas vrai, j'allais passer par tous les décos de la région, je n'y croyais pas. Heureusement qu'il y avait cette foutue pluie. Pas un chiffon en l'air !
La course se poursuit en direction de la Croix du Nivolet. Arrivés au pied de la Croix, la procession s'arrête. Un passage "technique" dans une espèce de cheminée sur des échelles. Je me refroidis. L'humidité prend le dessus. Je décide de remettre ma veste. Mouillée elle aussi.


En sortant de ce passage, je tente de relancer. Mais ça commence à être dur. Apparemment, j'ai laissé quelques plumes dans la montée. Je commence à compter le temps qu'il reste pour arriver au ravito du 24ème km. C'est pas bon signe. Je termine ce tronçon avec le moral en berne. La suite va être dure. J'ai peut-être été un peu gourmand.
Arrivé au ravito, les doutes prennent le dessus. Je me demande d'ailleurs qu'elle est la part du réel et de l'imaginaire ou du souhait. "Tu ne sens pas quelques douleurs au mollet ?", "T'étais pas prêt pour aujourd'hui", "Cette pluie, cette boue, cette neige...pas facile", "Non, surtout, qu'il reste 24 bornes !". Mon regard tel un naufragé noyé dans ses incertitudes, cherche quelque chose, quelqu'un. Juste un truc pour avoir une bonne excuse, ou juste un truc pour continuer...Une caméra ! Oui, une caméra pointée sur moi, avec une journaliste derrière qui me demande comment ça se passe. "Terrain un peu lourd, mais vraiment sympa !". Tu parles.
Plus le choix, je repars. La traversée du plateau est un supplice. Ça monte, je marche. Ça descend, je cours. C'est plat , j'hésite.
J'arrive enfin au Reavrd. Et re-passage devant un déco. Oh non ! Supplice. Pourquoi tant d'acharnement. Je ne referai plus cette course. Sauf si il pleut.


Et enfin, descente, rien que de la descente. Quel plaisir ! La foulée s'allonge, la vitesse augmente à nouveau. Je suis dans un train de coureurs tous alignés sur le même rythme. Le terrain est enfin roulant. La pente est bonne, juste ce qu'il faut. Cette descente n'en finit pas, mais ça va. Je roule, je lâche les chevaux.
Arrivé au ravito du 38, j'ai récupéré un peu. Le moral surtout. J'estime mon temps d'arrivée en 8h00. Je prends quelques minutes pour appeler la maison, et donner mon temps approximatif. Occupé. Occupé. Je reste calme. 10 bornes encore à faire.
Les derniers kilomètres ne posent pas trop de soucis. L'effet "arrivée" est certainement pour quelques chose là-dedans. Je finirai cette course en 7h21. Comptant de ne pas avoir lâché.
Reste à rentrer sans s'endormir au volant. Un vrai challenge !