jeudi 30 septembre 2010

Fatigue....

Cette fois, je suis fatigué...J'ai pris conscience aujourd'hui que je cours depuis 9 mois, avec quelques creux, c'est vrai, mais quand-même. A raison de 5 entrainements par semaine, répartis en deux blocs de trois et deux séances. Pratiquement 10h de course par semaine, ça devient un peu lourd...
Tous les jours, ou presque, préparer son sac le matin, se changer le midi, courir, se doucher, aller manger, ...J'en ai marre de me changer, marre de me doucher, marre de courir après le temps, marre de ne pas prendre de temps.
Encore quelques jours, et c'est fini.
Heureusement, les résultats sont là. Le cardio est à la baisse, le poids aussi. Les sensations sont toujours au top et le plaisir de courir est toujours présent.
Juste de la fatigue.

samedi 25 septembre 2010

Jour de grève, pas chomé...

A quatre semaines de l'Endurance Trail de Millau, je me décide à faire quelques kilomètres pour aller taquiner les chemins de montagne. Je profite pour cela, avec un peu de culpabilité d'ailleurs, de ce jour de grève contre le projet de réforme des retraites que nous propose notre cher gouvernement. Je décide de retourner sur les traces du "Nivolet-Revard". Course qui m'avait laissé un peu dubitatif quant à ma gestion de l'effort sur 40 bornes.

10h30, l'heure du départ
Arrivé sur zone vers 10h30, je savais que je prenais quelques risques sur l'horaire. Je devais être de retour sur Lyon à 17h30 au plus tard...Malgré, l'optimisme de Raph, 35 à 40 bornes, plus de 2000m de dénivelé, un parcours déjà réalisé mais peu connu, plus 1h30 de trajet de retour...Tout cela sentait le roussi !
Je décide de prendre le départ de Mery au pied du Cire. 
Directement dans la pente, sans échauffement préalable, j'attaque le chemin qui mène à Valpassant. Je me sens un lourd. Mais j'attaque cette journée avec une motivation à bloc. Arrivé à Valpassant, je continue par le chemin direct jusqu'au Cire. Je court-circuite donc quelque peu le parcours du "Nivolet-Revard".
Arrivé au Cire vers 12h00, une brise bien installée me fait presque regretter de ne pas avoir de voile...Je prends quelques minutes pour contempler sa majesté le Mont Blanc.

Le Mont Blanc
 Je reconnais le chemin roulant qui mène à la Croix du Nivolet. Enfin, je cours, je cours bien même. J'ai comme l'impression d'avoir beaucoup mieux encaissé le premier gros dénivelé que la première fois. "Ne t'envole pas trop garçon, attend un peu d'être sorti de la Croix du Nivolet, pour savoir...". Je contourne la parois de la Croix puis remonte par cette cheminée.


Arrivé au sommet, pause. Boire, manger un peu, prendre ses marques.
Je repars et longe la crête entre la Croix du Nivolet et le Cire dans le sens inverse. Je cours, Je cours toujours, même quand ça monte. C'est bon signe tout ça. Je redescends sur la Feclaz. A l'abri du vent, le soleil dans le dos, je commence à avoir sérieusement chaud. Je m'hydrate souvent.
Arrivé à la Feclaz, je suis impatient de voir ma forme. Au printemps, j'avais eu une sérieuse baisse de moral à cet endroit. La forme n'était pas là. Aujourd'hui, c'était très différent. Pourquoi ? Je ne sais pas...Les heures d'entrainement peut-être, surement...Jusqu'au Revard, j'ai couru, accélérant dans les descentes, pas trop, trottinant dans les montées, sans arrêt. Je me suis même payé le luxe de rechercher en permanence la bonne foulée, la bonne posture, le bon relâchement.

Art contemporain au naturel
Arrivé au Revard, j'en ai toujours sous le pied. Heureusement d'ailleurs. J'étais à la bourre. J'aurais du mal à être de retour à Méry pour 16h00 ! Plus de choix, j'avais la barrière aux fesses.
Feu, je change de rythme. Je m'envoie la descente à bonne vitesse. Puis la longue traversée pour faire le retour jusqu'à Valpassant. Là, je dévale la pente. Les genoux commencent à se faire sentir. Je maintiens ma concentration. Il étais hors de question que je laisse mes chevilles partir de nouveau. Je croise quelques randonneurs qui ont dû me prendre pour un furieux. J'en oublie de boire.
J'arrive à la voiture à 16h15 après 5h45 de course, en eau. Je me jette dans des fringues sèches puis j'enquille le chemin de retour. J'arrive sur Meyzieu vers 17h10. Ouf ! A l'heure et content de cette journée un peu folle...
J'espère juste que tous les grévistes n'ont pas tous fait comme moi...

mercredi 15 septembre 2010

Estimation du temps de course

Dans le très sympathique "Guide Entrainement de l'Ultra", j'ai trouvé un moyen pour estimer rapidement son temps sur un ultra. Le principe est simple. Il suffit de calculer son temps total pour parcourir le kilométrage total en s'appuyant sur un temps moyen observé et d'additionner le temps nécessaire pour parcourir le dénivelé en fonction de sa vitesse ascensionnelle moyenne.
En ce qui me concerne, j'obtiens pour l"Endurance Trail" un temps de course de 20h30 environ (111 km à 8,82 km/h observé sur le 100km de Millau, soit 12h34, + 4600m à 600m/h, soit environ 8h) !
Reste à confirmer...

samedi 4 septembre 2010

Un nouvel objectif, mais sous conditions

Cette semaine, sans trop attendre, je me suis inscrit à l'Endurance Trail, un trail de 110 km pour 4600m de dénivelé qui se déroulera le 22 octobre. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Un peu perdu depuis le début de la semaine, et surtout frustré par cet UTMB raté,  je cherchais une solution de remplacement.
C'est par la liste des courses qualificatives pour l'UTMB 2011, que je suis tombé par hasard sur ce trail. Un coup de fil à mon coach favori. Et me voila inscrit. Apparemment, je n'étais pas le seul déçu de l'UTMB à avoir eu eu cet idée. Le site de l'organisation annonce un afflux de 90 coureurs inscrits en début de semaine !
Oui mais voila, redémarrer la machine, se reconstruire un objectif, retravailler un nouveau plan d'entrainement de 6 semaines, reprendre le rythme des entrainements...Tout simplement se remotiver. Pas facile. D'autant que mes tendinites aux genoux ne se décident pas à se calmer.
C'est la visite chez l'ostéo de jeudi qui m'a fait prendre le virage. C'est surtout cette séance qui m'a décidé à faire un break franc de 5 jours, physiquement et mentalement. Marquer ce point d'arrêt pour lâcher une histoire et en reprendre une. "C'est n'importe quoi Christophe, vous avez une tendinite violente à la patte d'oie du genou droit, une autre moins marquée à la patte d'oie du genou gauche, le ligament latéral du genou droit douloureux, et l'entorse de la cheville a laissé des séquelles...".
Priorité donc à un retour à la normale impérative.
"On va reprendre tout depuis le début :
  - S'hydrater, au moins 2 litres d'eau par jour entre les repas (pour ça pas de problème).
  -S'étirer (au moins 1h30 à 2h00 par semaine) compte-tenu du nombre d'heures de course (ça c'est pas bon du tout) hebdomadaire.
  - Ne pas solliciter l'inflammation...L'inflammation appelle l'inflammation !"
Bien M'sieur, j'ai compris la leçon.
Pour l'instant, c'est manipulation, glace au moins 2 à 3 fois par jour pendant 20mn.
Et surtout, enfin je me décide à faire cette pause de quelques jours.
Depuis ce matin, de nouvelles sensations apparaissent, l'envie revient, la motivation se montre, timide...Laissons tout cela revenir.
Seules conditions pour ce nouvel objectif de l'année.

mercredi 1 septembre 2010

Mon premier UTMB...de 21 km !

Vendredi 18h30, le départ de l'UTMB 2010 est lancé à Chamonix. Malgré la pluie qui tombe par intermittence, une ambiance de folie accompagne ce départ. Les gens qui crient, les gamins qui veulent vous toucher les mains, la sono qui hurle...J'ai mis plus de 7 min à pouvoir courir tellement la foule compresse le flot de coureurs. Sur 42 heures prévues, pas d'inquiétude.
Je profite de ce bain de foule pour faire le plein de sensations positives. Tel l'écureuil moyen, je stocke en prévision de périodes beaucoup moins chaleureuses.
C'est un peu fatigué que j'entame cette course. La nuit précédente n'avait pas été très bonne. Les tendons aux genoux n'avaient pas pu se faire oublier avant ce départ et avaient contribué à m'inquiéter quelque peu quant à mes chances de réussite.
Toute la pré-course avait été minutieuse, tranquille, presque mécanique. Analyses des conditions météo, répartition de l'alimentation dans le sac, straping de la cheville, élasto sur les zones de frottement, rien n'avait été oublié.
Dès les premiers kilomètres,  et malgré la pluie qui redoublait, je sentais que chaque pièce du puzzle se mettait en place. Les automatismes acquis lors des nombreuses sorties longues s'installaient les uns après les autres. Pas de mouvements parasites, une foulée décontractée et maitrisée, un bien-être global, aucune erreur perçue pour l'instant.
Arrivé aux Moussoux, je tenais absolument à saluer les amis qui m'ont choyé pendant ces dernières 24h et qui m'ont permis de me présenter serein sur le départ. "Bonne nuit" leur crias-je en passant.
La pluie de plus en plus forte ne me gênait à peine tellement j'étais "dedans" comme on dit dans le milieu.
Arrivé aux Houches, j'avais quelques minutes d'avance. Je décide de ne pas m'arrêter au ravitaillement, mais plutôt un peu plus loin pour ne pas subir la foule. Je mange mon premier gel et sort les bâtons en prévision de la première montée. Le tout fort décontracté.
Première montée. Je m'accroche rapidement sur un rythme de croisière. Seule obsession pour moi, laisser le rythme cardiaque dans le fond. J'arrive au sommet frais comme une rose. Je prends quelques minutes pour regarder ce paysage qui nous entoure. Les masses de nuages se disputent la vedette avec les glaciers. Pourtant une belle lueur et un vent doux rendent ces premiers instants nocturnes plutôt agréables.
Je passe en tenue de nuit mode SaintéLyon. J'échange la casquette avec le bandana. J'allume la frontale que j'avais pris soin de laisser accessible et j'entame la descente avec beaucoup de vigilance.
21h30, ma voisine du moment m'informe qu'on peut lâcher. "La course est arrêtée à Saint Gervais, mon mari vient de me prévenir". NONNNNN, c'est pas possible !!! L'UTMB arrêté. Comment c'est possible ! "Oui, tout le monde rentre chez soi, c'est fini", "Mais, pourquoi ?", "Je ne sais pas, météo, poche d'eau, coulée de boue...". Personne n'y croit. La nouvelle se répand dans tous les "S" du single que nous sommes en train de fouler. Pourtant, nous continuons, nous maintenons notre rythme comme-ci tout cela était faux !
Arrivé à Saint-Gervais, la sono confirme : "Compte-tenu des conditions météo, la course est annulée, nous vous invitons à rejoindre la salle des sports pour vous rassembler. Pour ceux qui le peuvent, rentrez par vos propres moyens, pour les autres, patientez, nous organisons actuellement le retour sur Chamonix. Les dossards devront être remis demain au centre sportif de Chamonix."
La suite est sur beaucoup de forum de course. Je passe donc la main.
Déception évidemment, mais rien de grave. La course reste un loisir. Dans cette discipline la météo est un des paramètres avec lequel nous devons composer. L'organisation a su assurer notre sécurité et a fait le maximum pour nous rendre ce moment le moins désagréable possible. C'est le principal. Les cafouillages de communication sont sécondaires...
Peut-être l'année prochaine ? Qui sait ?